Faut il s’arrêter de fumer pour les autres ?

Il y a quelques jours mon fils âgé de 4 ans me demander de sa petite voix :
« Papa arrête de fumer sinon tu vas aller au ciel, je ne veux pas que tu ailles au ciel… »
Évidemment ces paroles sont celles de sa mère, et je me dois de les prendre en compte.
Je suis fumeur depuis l’age de 14 ans, j’en ai aujourd’hui 37, soit 23 années fumeuses.
Aussi loin que remonte ma mémoire, la fumée habitait ma vie avant que je ne commence, par le biais d’un beau-père fumeur de cigare, les voyages dans sa R16 aux odeurs musquées de tabac, les maux de cœur et les renvois. Puis y a eu les colonies de vacances et les premières cibiches (le rotin pouah pouah et royal menthol).
Puis les années collège et les cigarettes de cow-boy, la flambe devant l’école, jouer les grands la clope au bec et puis ce qui n’était qu’une mode devient vite un mode de vie.

Un mode de vie qu’on nous vendait a moins de 5 francs le paquet, avec des images de maturité, et de joie de vivre pour les bambins, les parents fumaient à table sans se soucier de nous et l’on ne se poser pas de questions concernant les méfaits du tabac sur notre santé.
Révolus cette époque, a présent nous sommes des délinquants, la fumées me sort des yeux, et je pue le cendrier froid. Rien que le fait de respirer a coté de moi te réduit ta moyenne d’age de 10 ans. Et moi alors ? on s’en fout ? je peux crever avec mon clop au bec au milieu de la route personne ne viendra me secourir, c’est tout juste si on me finira pas à coups de latte.

Faut dire que c’est décontenançant, pendant toutes les années de ma « fumeuse » jeunesse, j’ai vu le gouvernement nous donner des cigarettes pendant la période militaire, nous réconforter dans notre lubie tabagique avec des images de Gitane voluptueuse, de Gaulois robuste et bien de chez nous, des américaines « tabageuse », des Rosbifs rouges de plaisir à venir et toutes ces promesses accessibles au plus pauvre des portes monnaie.
Aujourd’hui la donne a changée, le fumeur est riche ou un futur pauvre en devenir, il est dangereux pour les autres et sa conduite n’est plus soutenue par le gouvernement. C’est la bête du « jaune aux dents », c’est le tueur d’enfant en bas age, l’empêcheur de respirer en rond (même si tu arrives à en faire des beaux en volute), c’est le condamné dans le couloir de la mort qui pour s’en sortir n’hésites pas a en emmener quelques uns avec lui.
Si il y a bien une chose qui me dégoûte c’est qu’on me force la main, aussi a la question « faut il s’arrêter de fumer pour les autres ? » je réponds NON même si on aime les autres. Même si c'est la meilleur des raisons pour s'arreter...
"mon fils je t'aime et quand vient le moment de partir au ciel (et il arrive pour tout le monde) peu un porte la raison, la seul chose qui compte c’est l’amour que nous nous portons qui nous réunira »